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le blog le bon sens par CJ

Mes réactions au jour le jour sur les sujets d'actualités de la société . L'Europe


Journal de bord d'un créateur d'entreprise

Publié par Christophe J sur 9 Mars 2007, 08:58am

Catégories : #Politique,société,vie sociale,amour, phylososphie

Extraordinaire liberté et incroyable solitude

 

 

Mon journal de bord de la création de KATIPYK 

 

 

 

 

 

 

Un homme averti en vaut deux

 

 

 

 

Il y a quelques années que je souhaite tenter l’aventure mais que manque t’il pour prendre la décision ? Comme la plupart des salariés on imagine souvent que l’herbe est plus verte ailleurs et que quoi qu’il arrive je serais plus heureux et plus riche en faisant le même boulot mais à mon compte. Pour créer une entreprise il n’y a pas de miracle mais un projet .Un vrai projet d’Homme. Un projet ou les proches devront adhérer en faisant une entière confiance au créateur, car autant pour le créateur tout est simple rien n’est difficile pour les proches …

La majorité des aspirants créateurs sont des demandeurs d’emploi pour qui la création d’entreprise est le moyen d’inventer son activité.

Je suis de ceux là.

Après une petite quinzaine d’années de bons et loyaux services dans le marketing opérationnel dans une entreprise ou le patron est devenu un copain nos chemins ont divergé l’un étant devenu mégalo et moi étant resté avec mes valeurs et mes illusions.

L’âge aidant les cheveux gris pointant et l’irrésistible envie “ je veux créer mon entreprise“ je finis par mettre en place une stratégie de sortie en même temps que je faisais mon premier business plan.

En septembre de l’année 2005 j’ai la chance de répondre à une petite annonce pour une agence de communication à taille humaine (15 personnes) qui recherchait son développeur.

Les patrons et actionnaires de l’agence sont surpris de ma candidature voyant mon expérience et ma situation professionnel mais ils sont ouvert et prompt à l’échange voir à une création.

Quelques rendez vous plus tard ils sont d’accord pour créer avec moi une entreprise qui sera complémentaire de l’offre existant chez eux.

Déçu de ne pas avoir reçu un mode d’emploi plus précis et un peu refroidi par la litanie des difficultés énumérées par mes associés, je mesure avec inquiétude l’énormité du projet dans lequel j’ai la prétention de vouloir me lancer.

 

 

 

J’y vais ou j’y vais pas ?

 

 

 

 

 

Un peu déstabilisé par toutes les mises garde, je décide de regarder l’avenir ( le besoin d’aller au bout ,une expérience qui se compte en dizaine d’année, une famille en partie prête à beaucoup de sacrifices et peut être un petit pécule pour démarrer).

L’accord de principe est finalisé en novembre et je me lance dans le vide de la négociation pour quitter mon emploi de salarié si confortable.

Finalement ma stratégie s’avère plus efficace que prévue. Mon patron “copain“ est prêt à me suivre à ma grande surprise et c’est moi qui refuse cette association pour vraiment rompre les ponts et ne pas être tributaire de son influence. Je quitte donc l’entreprise après trois mois de préavis et une grosse période de doute et de pression familiale.

En Février 2006 libre de tout engagement salariale je me lance dans l’aventure et après une alternance de j’y vais j’y vais pas je rejoins les aventuriers des temps modernes selon les sondages sur les métiers les plus sexy, qui placent les chefs d’entreprise juste derrière les pompiers incarnation du courage par excellence.

Quant aux revues spécialisées, leurs couvertures alléchantes et prometteuses « Créer votre entreprise en 2006 » « Riche en partant de rien » « Portrait d’une nouvelle génération d’entrepreneurs » «  53 conseils pour ce mettre à son compte »…suggèrent qu’avec un bon mode d’emploi, la création d’entreprise est un jeu d’enfants.

Regonflé par mes nouveaux associés et l’indispensable avocat d’affaire pour les formalités administratives et le dépôt au greffe et surtout -soyons honnête- conscient qu’a moins de créer mon activité je risque de pointer aux ASSEDIC pendant un temps certain,

JE ME LANCE.

 

 

 

On entre dans le vif du sujet

 

 

 

 

A ce stade nous sommes (mes associés et moi) conscients qu’être créateur d’entreprise c’est aussi un choix de vie pas toujours simple à assumer d’autant plus qu’ils ont l’expérience, moi pas. Je découvre alors qu’être chef d’entreprise, c’est aussi prendre des décisions  et les prendre SEUL. Extraordinaire liberté. Incroyable solitude. Après avoir trouvé le local futur adresse indispensable à la création d’une sarl pour l’immatriculer et obtenir de la part de l’avocat le fameux sésame , l’acte de naissance, l’immatriculation au registre du commerce le fameux numéro Siret RCS. Après avoir opté pour le statut de gérant minoritaire avec une couverture sociale des salariés en travailleur salarié il faut s’équiper et pour cela effectuer les premiers gros chèques.

Bureaux, informatique, photocopieur, fax, téléphonie, internet …Heureusement pour moi l’informaticien de l’entreprise que je viens de quitter m’aide à mettre en place les solutions les plus adaptées au meilleurs coût. Quelques jolies boîtes de rangement, des classeurs une lampe de bureau digne de ce nom et je suis à pied d’œuvre.

 

 

 

Business plan : l’indispensable sésame

 

 

 

 

Impossible d’y couper. Pour être reconnu par les siens et surtout par le banquier le créateur même associé avec “ des vieux“ patrons le créateur doit réaliser cet exercice et construire son business plan. C’est un peu comme un rite initiatique. La rédaction de ce document d’une trentaine de pages qui présente le projet et démontre au final sa viabilité financière.

Un grand moment de solitude pour qui n’aime pas les chiffres la comptabilité les finances. Si la première partie du dossier est utile car elle permet de formaliser par écrit son idée la seconde consiste à aligner des chiffres en regrettant l’époque ou on avait qu’à vérifier la dernière ligne de sa fiche de paie. Plan de financement initial, compte de résultat prévisionnel, plans de trésoreries et de financements à trois ans…il m’aura fallu neufs BP en souffrant et quelques jours de grosse déprime  pour rédiger cette partie chiffrée sans ce mentir à soi même et le présenter au banquier de mes associés.

Et là victoire, sur le papier au moins, le projet est viable. Ce travail laborieux aurait pu me permettre de ficeler le dossier Accre (aide aux chômeurs, créateurs et repreneurs d’entreprise) trop tard pour moi il aurait fallu le faire avant le dépôt d’immatriculation .S’il avait été accepté j’aurai bénéficié d’une exonération de charge  sociales pendant un an.

 

 

 

Les formalités de création

 

 

 

 

Les statuts sont réalisés par l’avocat (1500 €)  puis payer les modalités d’affichage l’enregistrement et la publication dans les journaux.

Enfin et surtout il faut vérifier et déposer le nom de l’entreprise sous peine de devoir en changer au cas ou un concurrent ai déjà déposé ce nom.

Puis après  le dépôt de nom vient la création du logo et de la papeterie, carte de visite papier en tête etc…

 

 

 

Sans argent, point de salut !

 

 

 

 

Je touche au but le 1er Mars 2006 je suis assis à mon bureau de chef d’entreprise et je regarde l’état de mes comptes .Aïe aïe aïe  le pack de départ pourtant conséquent 20K€  fond à vue de chèques. Je m’installe dans mes locaux après avoir dépenser 50% du budget initial .Certes j’ai créé mon activité. J’espère à ce moment précis créer la vie qui va avec.

Voilà un an déjà que KATIPYK a vu le jour. Le compte de la société ne va pas beaucoup mieux mais je n’ai jamais été à découvert et la marge augmente au mois le mois.

Le plus difficile va être de se dégager un revenu et donc augmenter rapidement la trésorerie pour anticiper les coups dur.

Finalement mes associés  attendaient plus de moi en terme de rentrée de CA en nouvelles affaires et développement et moi je ne me suis pas suffisamment renseigné avant pour connaître les chiffres de la société et les ratios.

Tant pis seule l’avenir m’intéresse car c’est là que j’ai décidé de réaliser ma vie.

L’entreprise n’est pas la chose de l’entrepreneur mais celle de toutes les parties prenantes à savoir les associés et leurs proches la famille et les salariés et leur famille.

 

 

 

Tout est simple, rien n’est difficile, la différence :

 

 

Le savoir

 

 

cj

 

 

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